Pour ce nouveau projet, les ateliers Misuk s’attachent à la question du refuge, de l’espace commun, libre et ouvert, où est rendue possible la création de nouveaux rituels, échanges, liens.
Ce spectacle vocal et acrobatique réunissant cinq femmes est pensé pour l’extérieur.
Afin de continuer les expériences qu’elles mènent pour donner une place à l’art lyrique hors les murs, elles proposent un spectacle mêlant le chant lyrique aux arts du cirque, convaincues qu’elles peuvent toucher les publics non “initiés” à cet art musical trop souvent réservé à une élite.
Au sol, des morceaux épars d’un tripode à l’abandon. L’espace est vide, silencieux, nu. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un chaos ou d’une ruine mais tout est à construire, à inventer. Cinq êtres vont s’y rencontrer. Le monde de la voix et le monde du corps. Tels des animaux, elles vont se sentir, s’apprivoiser, se menacer, se renifler, se toucher, s’étreindre et commencer une histoire ensemble : l’histoire d’une nouvelle ère. Un monde nouveau où elles donnent corps à de nouveaux rituels pour l’édification de leur refuge, leur espace commun.
Elles se sont inspirées de Nos Cabanes de Marielle Macé (éditions Verdier), qui les exhorte à « faire des cabanes (…) pour élargir les formes de vie à considérer, retenter avec elles des liens, des côtoiements, des médiations, des nouages. Faire des cabanes pour relancer l’imagination ». Elles tracent des lignes, des courbes, des formes du quintette au solo. Elles chantent en polyphonie, en canon, à l’unisson avec comme complices Meredith Monk, Hildegard von Bingen, Thierry Machuel et Robert Schumann.