En partenariat avec
En Commun·e
Résidence de création du 16 au 24 mai
Compagnie bAlllAd avec "Le Marchand de cris"
Sortie de résidence : Jeudi 29 mai - 15h
Parc de Palmilud – Périgny
(Avenue Louis Lumière)
En création : Le Marchand de cris
Création 2025
Spectacle tout public à partir de 5 ans
Durée : 1h
Le Marchand de cris interroge l’expression vocale dans un monde de plus en plus silencieux. Sur un mur d’affiches, les spectateur·rice·s déposent leurs cris, audibles via d’étranges stéthoscopes. Le Marchand de cris distille ces cris pour en faire des potions magiques, incitant le public à renouveler le stock. Ce spectacle libère les voix, brise le silence de la rue et redonne au cri son pouvoir.
© Compagnie bAlllAd
Équipe
Écriture, conception, interprète : Bertrand Devendeville
Régie : Philippe Rak
Mise en rue : En cours
Production : Y’a comme un lézard Productions
Co-productions et soutiens : Sur le Pont · CNAREP, La Rochelle avec la commune de Périgny / Le Hangar – Fabrique des Arts de la Rue – Pôle National Cirque d’Amiens / Théâtre des Îlets – Centre Dramatique National de Montluçon / Région Hauts-de-France
Compagnie bAlllAd
(Amiens – 80)
Été 2014, un voyage en stop : Bertrand prend quelques casques sans fil et son smartphone dans son sac à dos pour tenter une expérience en « off du off » de Chalon.
Quelques années plus tard, le spectacle bAlllAd prend de l’ampleur et a été joué plus de 200 fois en France, Belgique, Italie, Inde…
De cette déambulation est née une ligne directrice regroupant des projets impliquant progressivement de nouveaux artistes.
Du solo éponyme au grand jeu pArrrAd, la compagnie bAlllAd revendique l’espace public comme son environnement privilégié pour ses représentations.
Elle aime proposer au public de participer collectivement au spectacle, pour que chaque représentation soit différente, teintée de l’ambiance de l’endroit et des participant·e·s.
La compagnie bAlllAd s’attache à fusionner son approche artistique avec les valeurs de l’éducation populaire. Elle cherche à muer la rue en espace scénique et ludique où le public, l’habitant·e et le badaud, peuvent, s’ils·elles le consentent, prendre part au spectaculaire.
Elle crée du lien et favorise les rencontres, saupoudre son grain de sel musical et poétique dans les arts de rue.
La compagnie s’épanouit dans les espaces publics au sens large (salles, rues, espaces naturels), dans ce qu’ils peuvent apporter comme valeurs d’inclusion, de respect et d’ouverture.
Créations : bAlllAd (2014) / PROCHE (2020) / pArrrAd (2022)
Pour aller plus loin… la note d’intention
Lors d’un covoiturage, une passagère me raconte son parcours. Elle est sage-femme six mois de l’année en France, puis elle demande un congé sans solde pour continuer son métier en Afrique dans l’humanitaire. Elle m’apprend qu’en Afrique du Nord, la mère doit crier durant l’accouchement. Mais qu’en Afrique centrale, ce n’est pas bien vu. Une femme qui accouche doit le faire sans bruit, sinon elle serait considérée comme une mauvaise mère. Le bébé crie lui aussi, pour mieux respirer, pour adapter son cœur à ce premier espace public qu’il est en train d’affronter.
Le cri, sensible, expressif et universel ponctue notre existence.
De la naissance à la mort, il dépasse le langage et raconte nos vies. Il porte notre amour et nos douleurs, nos efforts et nos rassemblements. Il se pousse seul ou en nombre. À notre commencement, nous crions. Plus tard à deux, à plusieurs, encore nous crions, debout. Le cri s’entend même quand on ne le veut pas, car il se moque des interdits. Il s’exprime parfois quand on ne le souhaite pas.
Poésie instinctive qui ne rime à rien…
…si on ne l’écoute pas.
Il y a ce silence, de plus en plus présent et souhaité dans l’espace public. Cet assourdissement de notre expression la plus simple que l’on partage avec l’ensemble du règne animal (et végétal, car les scientifiques commencent à repérer des cris chez les végétaux).
Si le cri est étouffé, comment la parole peut-elle être libérée ?
J’espère aboutir avec Le Marchand de cris à un spectacle engageant et libérateur pour le public, léger dans la forme et le propos, mais qui amènerait juste le public à se poser ces questions : depuis quand n’avais-je pas crié ? Pourquoi devrais-je crier ? Pour qui dois-je crier ?
Enfin, dans la forme et les dispositifs envisagés, je souhaite apporter de la chanson, des apports mélodiques et harmonieux contrastant avec la “bruitalité” intrinsèque du cri et permettant d’influencer les mouvements du public.
Ce Marchand de cris s’inscrit dans la continuité des créations de la compagnie bAlllAd, toujours à la recherche de dispositifs artistiques innovants pour créer du vivre ensemble et une dynamique collective.