Du 8 au 13 mai – Compagnie La Pigeonnière avec « Apparitions »

Résidence de création du 8 au 13 mai

Compagnie La Pigeonnière avec "Apparitions"

Apéro mortel : Vendredi 9 mai · 18h30

La Cav’A’So’ – La Rochelle

(29-31 quai du Gabut)

L’Apéro mortel
C’est un temps de partage convivial, une invitation à parler de la mort entre vivant·e·s.
Nous nous retrouverons à La Cav’A’So’ autour d’une bière ou d’une tisane pour faire re·vivre nos défunt·e·s et leurs histoires (quelles empreintes, quels creux, quels rituels… ?).
Ce n’est ni un débat, ni un exposé, ni un espace thérapeutique. C’est un espace de confiance où l’on peut partager ses expériences relatives à la perte et au deuil et accueillir ce qui vient.
Un moment où parler.
Simplement.

L’apéro mortel est un dispositif inspiré des recherches de Bernard Crettaz, ethnologue et sociologue suisse, spécialiste des rites et coutumes qui accompagnent la mort dans la société.

En création : Apparitions

Création 2026
Spectacle tout public à partir de 10 ans
Durée : 1h

Croire que certain·e·s mort·e·s ne peuvent pas se transformer en simples souvenirs, comme y invite la norme sociale.
Croire qu’on peut faire vivre la relation avec un·e mort·e (invoquer, appeler) tout comme on peut faire mourir la relation avec un·e vivant·e (ghoster, rendre fantôme).
Croire et défendre l’idée (déraisonnable) que nos relations intimes aux mort·e·s sont faites des mêmes composantes que nos relations intimes aux vivant·e·s : complicité, soutien mutuel, expériences partagées, mais aussi ressentiment, difficultés de communication, mise à distance, sentiment d’abandon ou simplement… manque.

Nous sommes créatrices de dispositifs en espace public et travaillons avec ce qui est là : les espaces, les gens qui passent, les imprévus. 
Apparitions est une déambulation dans l’espace public qui propose au public de vivre l’expérience poétique (mais tangible) de la présence des mort·e·s dans notre quotidien.

© Blanche Tirtiaux, Julia Simelière

Équipe

Conception, interprètes : Mbalou Arnould, Blanche Tirtiaux
Autrice référente : Anooradha Rughoonundun
Regard extérieur : Camille Mouterde
Régie : Édith Herregods, Jean-Maël Guyot
Production : Léa Lhomme
Administration : Clémentine Albrek

Co-productions et soutiens : Sur le Pont · CNAREP, La Rochelle / Latitude 50 – Pôle des arts du cirque et de la rue, Marchin (Belgique) / Central La Louvière, La Louvière (Belgique) / La Maison de la Culture de Tournai (Belgique) / La Gare à Coulisses, Eurre / La Lisière, Bruyères-le-Châtel / Fédération Wallonie-Bruxelles / SACD

La Pigeonnière

(Région Auvergne Rhône-Alpes + Condroz – Belgique)

La Pigeonnière est une compagnie née à Bruxelles en 2017, elle est aujourd’hui implantée entre la région Auvergne Rhônes-Alpes et le Condroz en Belgique.
La Pigeonnière est un duo de mise en scène.
La Pigeonnière travaille dans la rue, dans des friches, dans des bars paumés, dans le salon de ta grand-mère, dans des caves, des cimetières, des trams.
La Pigeonnière s’interroge souvent sur l’expérience sensorielle du public, sur l’espace de représentation, sur le dispositif du spectacle, sur l’implication ou non de participant.e.s dans le processus de création. (Cela ne veut pas dire que la narration n’est pas importante, cela veut dire qu’elle subit l’influence de tous ces paramètres.)
Par ailleurs, la Pigeonnière réfléchit beaucoup à la dramaturgie. Son ambition secrète est que l’on puisse résumer ses spectacles en une phrase et y réfléchir toute la nuit.
La Pigeonnière est un espace de collaborations. Avec des artistes, des technicien·ne·s, le club d’ornithologie de Saint-André-les-prés, des lieux culturels, la chorale du quartier, des travailleur·euse·s sociaux, avec Christian, Béa, et Charles qui n’auraient jamais pensé un jour avoir quelque chose à faire avec le théâtre.
La Pigeonnière aime le décalage, les surprises, la poésie, les choses qui apparaissent et disparaissent sans que l’on comprenne comment. (En pratique, cela revient à transporter des objets encombrants dans des lieux inaccessibles, à chercher des complices, à trouver des solutions pour faire flotter des musiciennes sur le canal, ou à obtenir les clefs de la grille du cimetière).
La Pigeonnière joue, au sens enfantin du mot, et cherche à vous faire entrer dans son jeu.

Créations : Les Fêlés (2018) /  La Disparition (2018) / The Visit (2021) / De laatste rondleiding – La dernière visite (2021)

Pour aller plus loin… la note d’intention

Croire que certain·e·s mort·e·s ne peuvent pas se transformer en simples souvenirs, comme y invite la norme sociale.
Croire qu’on peut faire vivre la relation avec un·e mort·e (invoquer, appeler) tout comme on peut faire mourir la relation avec un·e vivant·e (ghoster, rendre fantôme).
Croire et défendre l’idée (déraisonnable) que nos relations intimes aux mort·e·s sont faites des mêmes composantes que nos relations intimes aux vivant·e·s : complicité, soutien mutuel, expériences partagées, mais aussi ressentiment, difficultés de communication, mise à distance, sentiment d’abandon ou simplement… manque.
Nous sommes créatrices de dispositifs en espace public et travaillons avec ce qui est là : les espaces, les gens qui passent, les imprévus. Pour rendre l’espace public « théâtre », nous travaillons à son décalage. À force de manipuler le réel de manière invisible pour le fictionnaliser, nous nous sommes rendues compte que nous en venions à vouloir parler de notre relation avec l’invisible, y compris les personnes invisibles qui nous accompagnent. Ce désir nous a amené à entamer une recherche artistique et personnelle qui a percolé dans différentes dimensions de notre travail, notamment dans le projet Itinéraire d’un passant voyageur II – La Disparition mené à Bruxelles en 2018.
Aujourd’hui, nous sommes mues par le désir d’approfondir cette recherche et par celui d’inviter des spectateur·rice·s à porter, avec nous, une attention aux signes.