En partenariat avec
Résidence de création du 14 au 19 avril
Compagnie Adéquate avec "Éloge du déménagement"
Sortie de résidence : Jeudi 17 avril · 18h30
La Rochelle
En création : Éloge du déménagement
Création 2025
Spectacle tout public à partir de 5 ans
Durée : 45 min.
Nous avons envie de donner à voir un grand déménagement comme une métaphore à la nécessité du déplacement dans ce monde moderne. Comme une ode à ceux qui osent partir, quitter et aller vers l’inconnu, mais aussi à l’importance d’accueillir ceux qui sont partis.
Commencer en hauteur : d’une fenêtre ou d’un balcon, les cartons sortent, le déménagement est enclenché ; plus rien ne peut l’arrêter. Bientôt toutes les affaires seront littéralement à la rue, dans une extrême fragilité. On ne peut pas arrêter le mouvement, mais peut-on ensemble préparer l’arrivée ?
Dans une scénographie minimaliste composée de cartons, ces objets du quotidien deviennent des formes géométriques qui se réorganisent, où les perspectives sont multipliées et fragmentées. La danse et la manipulation des objets explorent la vitesse, l’énergie, et les changements de dynamique, pour transformer ce déménagement en un acte poétique, où l’ordinaire devient extraordinaire.
En s’appuyant sur le mouvement des corps et des objets, nous souhaitons interroger non seulement le déplacement physique, mais aussi celui de l’esprit, du rêve, et de l’imaginaire.
© Compagnie Adéquate
Équipe
Chorégraphes : Lucie Augeai, David Gernez
Interprètes : Lucie Augeai, Yannick Berbié, Anatole Couety, David Gernez, Claire Lavernhe, Étienne Soullard
Création musicale originale : Yannick Berbié
Dramaturgie : Chloé Moreau
Régie générale : Étienne Soullard
Costumes, accessoires : En cours
Co-productions : Fabriques RéUniES : Sur le Pont · CNAREP – La Rochelle, Ville de Poitiers/Grand Poitiers, Scènes Nomades – Brioux-sur-Boutonne / Théâtre Le Liburnia – Fest’Arts, Libourne / Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux / La Manufacture – CDCN Nouvelle-Aquitaine / OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine
Soutiens : Ville de Migné-Auxances / Département de la Vienne / Région Nouvelle-Aquitaine / DRAC Nouvelle-Aquitaine / ADAMI
La compagnie Adéquate est soutenue par la DRAC Nouvelle-Aquitaine – Ministère de la Culture et de la Communication, et est conventionnée par la Région Nouvelle-Aquitaine.
Compagnie Adéquate
(Poitiers – 86)
De la rencontre en 2010 de Lucie Augeai et David Gernez, tous deux chorégraphes et interprètes, naît la compagnie et avec, en 2011, un duo Nœuds. Œuvre originelle, saluée par plusieurs prix, elle marque le lancement de leur collaboration artistique articulée autour d’un travail sur l’identité et d’une approche fluide du mouvement.
Adéquate centre sa danse fluide, tout en dialogues et en échanges, autour d’une question fondatrice à son répertoire : notre rapport à l’autre ; rapports amoureux ou fraternels, de ceux qui nous fondent ou qui nous traversent, tout contre l’intime ou au cœur de la sphère professionnelle, et même au-delà, nos rapports politiques, géopolitiques…
Une quête sur l’identité et le monde tel qu’il va, incarnée par des mouvements amples et généreux qui se frottent à une impertinence lumineuse, et se doivent, selon le credo fort d’Adéquate, de ne pas exclure, au contraire de rassembler les publics. Un degré d’accessibilité affirmé que la compagnie entend mener de front avec le devoir d’exigence lié à l’essence même de son art, la danse contemporaine.
En plus de son projet artistique, la compagnie a à cœur de développer des projets de médiation spécifiques pour accroitre la compréhension et la visibilité de son art.
Créations : Nœuds (2011) / Frater (2012) / W pour lui (2013) / W pour elle (2014) / Job (2016) / Chronique diplomatique (2017) / Les Royaumes (2019) / Entordu (2021) / Balade (2022) / Ondas (2023)
Pour aller plus loin…
Pourquoi un déménagement ?
Parce qu’il représente un état transitoire, un moment suspendu et en mouvement entre deux vies, deux états. Un moment fragile et vulnérable où tous les objets auxquels on est attachés et qui nous représentent se retrouvent dehors sur la place publique, en transit entre deux lieux. L’ensemble de nos affaires, notre intimité se retrouve littéralement à la rue, sommairement emballé dans des cartons. On sait ce qu’on quitte mais on ne sait pas encore vraiment ce qu’on va trouver. Nous voulons utiliser le geste de porter comme état de corps transitoire pour aller vers le mouvement, donner à voir et à sentir la mobilité et l’adaptation perpétuelle que requiert une telle action. Un déménagement traite aussi la question de l’exil qu’il soit choisi ou subit. Il peut être motivé par plusieurs raisons : professionnelles, familiales, politique, climatique…
Un déménagement, c’est une page qui se tourne. Il peut être choisi ou subi. C’est aussi une période de tri qui peut être vécue comme une rupture. On doit choisir ce que l’on garde, ce que l’on jette, ce dont on ne veut pas se séparer. C’est là que l’on voit que les objets sont très investis, que l’on a du mal à s’en défaire.
C’est un moment qui nous demande adaptation, réorganisation, changement d’habitude. On sait ce qu’on quitte mais on ne sait pas encore vraiment ce qu’on va trouver. Le déménagement nous oblige à nous désancrer. Alors que nous avons terriblement besoin de cet ancrage. Source d’angoisse car il obéit à une gestion du temps extrêmement précise. Déménager en plus d’être une épreuve psychologique est une épreuve physique.
Pourquoi l’espace public ?
En premier lieu parce qu’un déménagement se passe dans l’espace public et sert à relier deux points, l’un connu, l’autre non.
Et nous voulons parler justement de cet état transitoire, entre-deux, lorsque nos affaires sont dehors, sur le trottoir, emballés dans des cartons.
Notre intimité se retrouve alors jeté à la rue, dans une extrême vulnérabilité puisque nous venons de quitter quelque chose sans avoir encore déposé nos affaires ailleurs.
Ensuite parce que nous avons envie de nous adresser au plus grand nombre, à un public convoqué comme à celui qui passe sans savoir.
Parce que cet espace offre des possibilités de résonnance des corps que nous voulons explorer.
Nous avons envie de convoquer les corps dans des espaces communs, de les confronter à une réalité quotidienne, à du mobilier urbain et voir comment ils peuvent s’adapter, se mouvoir dans ces contraintes.